L’impact de la fast fashion sur l’environnement et sur les droits humains sont de plus en plus critiqués et plusieurs initiatives sont en cours pour changer la donne
Selon Greenpeace, l’empreinte carbone du secteur de la mode est d’environ 1,2 milliard de tonnes de CO2 qui représente 2% des émissions mondiales.
Connaissez-vous le terme Fast Fashion ? Il s’agit de la tendance des marques de mode de proposer de nouveaux vêtements dans un délai maximum de quinze jours. Rappelons qu’habituellement les saisons étaient printemps-été ou automne-hiver, cependant, avec la « Fast Fashion » ou aussi appelée « Instant Fashion », ce concept se transforme. Cela ouvre le marché à une mode variable et beaucoup plus dynamique, avec une offre rapide de nouveaux produits à un prix abordable, ce qui fait que le nombre de clients est en augmentation.
Selon l’étude « A New Textiles economy : redesigning fashion’s future » de la Fondation Ellen Macarthur, les achats de vêtements de la classe moyenne ont doublé dans le monde.
Les entreprises qui se consacrent à la commercialisation d’articles de mode dans le cadre de la Fast-Fashion se concentrent sur la création de « collections vivantes” fabriquées et distribuées semaine après semaine. Cette stratégie influe directement sur l’évolution des goûts des clients et les amène à acheter en fonction de la rareté et de l’opportunité, c’est-à-dire : « si vous aimez ce produit, achetez-le maintenant, car la semaine prochaine, il ne sera peut-être plus disponible dans le magasin ». Cela impacte évidemment sur la pollution de vêtements dans l’industrie.
Quels sont les autres conséquences de la fast-fashion ? En raison du phénomène de la « Fast Fashion », 100 milliards de vêtements sont produits chaque année, les gens ont augmenté leurs achats de vêtements de 60% au cours des 15 dernières années et ne les gardent que la moitié du temps, comme le montrent les chiffres fournis par Greenpeace. Cela signifie que si en 2000 nous avons porté un pantalon 200 fois, aujourd’hui, nous ne le portons que 128 fois avant de le jeter. La pollution de l’industrie de la mode a donc largement augmenté.
Saviez-vous qu’il faut 2 500 litres d’eau pour fabriquer un T-shirt ? Avec la vitesse à laquelle ce marché se comporte, les gens achètent de nouveaux vêtements très régulièrement, car même si les vêtements sont en parfait état, ils sont passés de mode en un clin d’œil ou la saison a simplement changé. Mais où vont tous ces vêtements jetés ou non portés ? Les conséquences de la fast-fashion impliquent qu’une grande partie d’entre eux se trouvent dans votre garde-robe et une petite partie d’entre eux s’entassent en déchets textiles qui étouffent la planète. Sur 517 000 tonnes de textiles mis sur le marché en France en 2020, seules 39 % ont été collectées, explique l’association Zero Waste.
Selon Arjen Hoekstra, professeur de gestion de l’eau à l’université de Twente de nombreux colorants utilisés pour teindre les vêtements ne restent pas toujours imprégnés dans le tissu, et se révèlent être un polluant lors de la production ou au moment même où vous lavez vos vêtements.
En bref, plus nous achetons de vêtements, plus nous produisons de déchets, non seulement lorsque les vêtements sont fabriqués en usine, mais aussi lorsque vous cessez de les porter en conséquence de la fast-fashion. Chaque acteur de la fast-fashion à des conséquences sur l’environnement.
La réutilisation, l’arme contre la fast fashion
Cet article ne veut pas que vous vous reprochiez d’acheter les vêtements que vous aimez, nous voulons simplement vous sensibiliser à une réalité environnementale de plus en plus grave et vous montrer de nouvelles façons d’acheter ou recycler des vêtements sans contribuer à une catastrophe naturelle. Et comment pouvons-nous contribuer à mettre fin à la fast fashion et à tout ce qu’elle implique ?
1. Réutilisation
L’une des première solution est de recycler des vêtements pour leur donner une seconde vie. Vous pouvez donner une seconde chance aux vêtements que vous n’aimez plus si vous les mettez en vente dans des friperies en ligne comme Micolet qui se consacrent à la collecte et à la vente de vêtements usagés en parfait état. Pour vendre ses vêtements d’occasion, il faut s’assurer que les articles sont dans de bonnes conditions et faire une demande de collecte sur Micolet, ils s’occupent du reste. De cette manière, vous gagnez de l’argent et donnez à quelqu’un d’autre la possibilité d’utiliser un article qui, bien qu’il ait été un déchet pour vous, pourrait être le vêtement phare de sa tenue. De la même manière, vous pouvez trouver sur ces plateformes des choses que vous allez sûrement aimer, car le meilleur vêtement est celui qui est déjà fabriqué, le meilleur de tous est que vous ne produisez pas de déchets. Pour le recyclage de vêtements usés, vous pouvez en faire de la récupération ou alors les laisser dans des services de collecte/bennes de recyclage.
2. Utilisez des fibres naturelles, des matériaux non toxiques ou recyclés
Il s’agit de faire plus attention aux étiquettes des vêtements que vous achetez et des matériaux utilisés pour les fabriquer. De nombreuses entreprises ont recours à de nouvelles technologies qui transforment les déchets textiles en matériaux précieux et proposent ainsi au public de beaux vêtements originaux.
Il est toujours bon de préférer des matériaux organiques, exempts de produits chimiques tels que les engrais ou les insecticides, et les teintures ne doivent pas contenir de substances toxiques.
Portez des vêtements en fibres naturelles comme le coton, la laine, le lin ou le bambou et dites « non » au polyester, qui est un dérivé du pétrole. Cela fera la différence, car 60 % des matériaux utilisés dans la fabrication des vêtements dans le monde sont synthétiques et principalement en polyester, selon The Fiber Year Consulting.
Il y aura toujours des options pour s’habiller d’une manière qui soit respectueuse de notre planète. Le moyen est de réfléchir quelques secondes avant de renoncer à un vêtement. La mode est un acte politique si puissant qu’elle évoluera toujours dans le bon sens et survivra à tous les changements.
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